Gérante d’un lieu de mariage dans les Landes, c’est la vie qu’a choisi Corenthine

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Corenthine, je vais avoir 40 ans cette année et je gère le Coco Barn une maison/gîte/ lieu de réception proche de l’océan dans les Landes à 10 min d’Hossegor.

 

Quel a été ton parcours professionnel ?

J’ai fait une licence STAPS suivie d’un Master dans l’enseignement. En sortant de mes études, j’ai longtemps travaillé en tant que formatrice dans l’univers du sport (notamment pour des formations BPJEPS – éducateur sportifs). Je formais les étudiants sur l’organisation d’événements sportifs et en parallèle je travaillais dans le service jeunesse & sport d’une mairie.

Au bout de quelques temps, je me suis rendue compte que cela ne me convenait pas. J’avais envie de créer mon univers et d’être à mon compte.

J’ai réfléchi à ce qui fonctionnait dans ma région (les Landes), c’était le tourisme et les sports de glisse.

Ce qui me faisait vibrer, c’était les voyages et le sport donc j’me suis dit « pourquoi pas créer un lieu où les gens qui voyagent puissent se retrouver autour de leur passions communes? »

Je me suis donc lancée et j’ai créé un premier surf camp avec 2 copains quand j’avais 30 ans pour associer le sport & la détente dans un lieu qui invite au lâcher-prise.

 

Comment est né le Coco Barn ?

Quand j’ai rencontré Antoine, mon conjoint, il était shaper (=fabriquant de planches de surf). De mon côté, j’avais fermé mon premier surf camp et j’avais monté le COCO BEACH, une auberge sportive à Capbreton. Il trouvait le projet sympa mais il avait envie de créer avec moi un lieu avec des dépendances en pleine nature où chacun ait son intimité.

C’est là que nous est venue l’idée de rechercher un lieu qui alliait un bon équilibre de vie et nos passions (la forêt, l’envie d’avoir une rivière, les chevaux…).

On a commencé à rechercher ce type d’endroit et en 2016 on a trouvé le Coco Barn!

Quand on a acheté, le Coco Barn c’était une maison de famille qui n’était pas habitée depuis au moins 5 ans. On a tout imaginé et créé nous-mêmes.

 

Peux-tu nous présenter les activités proposées au Coco Barn ?

Au début, on était partis pour faire un surf camp plutôt nature luxe. Le but c’était d’accueillir des couples de surfeurs qui viennent dans des cabanes, qui puissent voir Antoine shaper dans un cadre hors du temps après leur session de surf.

On a très vite diversifié nos prestations de services car plusieurs de nos connaissances nous ont suggéré d’en faire un lieu de mariage.

Au début, on n’était pas forcément pour car ça n’était pas le projet initial puis l’idée nous a séduit on s’est lancés dans l’aventure.

Aujourd’hui, nous avons l’activité de chambres d’hôtes, accueil de mariages et de séminaires. Nous recevons également des entreprises pour des shootings professionnels, retraites, cours de cuisine etc. L’activité est bien diversifiée.

 

Comment est né le nom Coco Barn ?

Coco c’est le surnom que tout le monde me donne. Ma chambre d’hôtes avant le Coco Barn s’appelait le « Coco Beach ». L’entreprise d’Antoine s’appelait « Dust Barn ». En anglais « barn » signifie grange et c’est notamment dans la grange qu’on allait accueillir les guests. Donc Coco Barn c’était le mix de nos deux identités et ça collait parfaitement avec le lieu.

 

Quand avez-vous commencé à accueillir des mariages ?

On a commencé début 2018 avec notre propre mariage. C’était un peu le « crash test » pour voir comment ça se passait. Et depuis, on n’a jamais arrêté, enfin sauf pendant le COVID.

 

Combien de mariages accueilliez-vous par an ?

On accueille une dizaine de mariages et c’est un véritable choix. Pour le moment, nous n’avons pas le staff qui nous permettrait d’être aussi investis que nous le sommes avec plus de couples. C’est aussi un choix de rester une adresse confidentielle, intime.

Témoignage gérante de lieu de mariage

As-tu une anecdote à nous partager ?

Lors de notre mariage, j’étais beaucoup dans le contrôle au niveau de l’organisation. J’avais voulu gérer beaucoup de choses toute seule. Et malgré toute cette organisation, nous n’avons jamais reçu la pièce montée. Le prestataire s’était trompé de jour et allait nous la livrer le lendemain.

 

Qu’est ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Je dirais que c’est le jour J et tout particulièrement le moment où les deux marié.es se découvrent pour la première fois. C’est un moment plein d’émotions que j’adore.

J’adore être présente pour mes marié.es le jour J. En les accompagnant au maximum, cela leur permet de lâcher-prise et de profiter du moment présent (tout un savoir-faire que notre société ne nous autorise pas).

 

A l’inverse qu’est ce que tu aimes le moins ou qui te semble le plus difficile dans ton métier ?

C’est que j’aime le moins : le rangement ! Mais ça n’est pas vraiment le plus difficile !

Le plus difficile pour moi est l’attitude des proches des mariés ou des personnes qui pensent qu’on est à leur service et qui en oublient totalement le respect.

Le non-respect, j’ai du mal à accepter ça.

 

En quoi tes précédentes expériences professionnelles t’aident-elles dans ton activité aujourd’hui ?

Avoir été formatrice en gestion de projet m’a permis d’être super à l’aise sur toutes les notions de business plan, rétroplanning… Mon cerveau arrive très bien à visualiser tout ce qu’il y a à faire sur un projet.

Et aujourd’hui, avec l’expérience, j’ai vécu tellement de situations que cela me permet d’anticiper beaucoup de problèmes. Tant que je n’ai pas tout exploré jusqu’au plan Z, je ne lâche pas l’affaire !

 

Quelles sont les choses dont tu ne pourrais plus te passer pour effectuer ton travail aujourd’hui ?

Mon téléphone et Instagram! J’ai réussi à développer un réseau, une communication et une communauté importante. Devoir recommencer de zéro ça serait démoralisant.

 

Si tu devais donner un conseil aujourd’hui à quelqu’un qui voudrait se lancer dans la création/rénovation/reprise d’un lieu de mariage : quel serait-il ?

Ce serait vraiment de le faire intelligemment ! De ne pas avoir peur d’aller se présenter aux autres lieux qui sont autour et de ne pas craindre d’échanger avec eux. C’est un peu comme quand on achète une maison, on va forcément se présenter à ses voisins, là c’est pareil !

Du moment que chacun a son identité et qu’on ne copie pas les autres, il y a de la place pour tout le monde.

C’est important, lorsque l’on se lance de se créer sa propre identité et de se différencier de ce que font les autres.

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